Episode 1
Avant de commencer j'ai une question, comment avez-vous découvert que vous et le TSA vous ne pourriez faire qu'un ?
Je me souviens quand on m'a parlé du TSA pour la première fois, c'était pour me diriger sur la bonne voie. La personne était elle-même autiste et ne voulait pas croire que je ne l'étais pas… Pour moi être autiste c'était être un enfant de sexe masculin passionné par les trains et qui ne communique pas avec l'extérieur ou alors avec des grognements (oui je sais, mon inculture sur le sujet était alors grandiose).
Il est vrai que l'autisme me questionnait, mais comme beaucoup d'autres sujets.
Un sujet avec des mystères, que la médecine et la science en général n'expliquent pas vraiment. Des inconnues et des hypothèses restées à l'état d'hypothèse. C'était un sujet de "curiosité". Il y a (très) longtemps j'avais acheté le livre "Moi l'enfant autiste" et j'adorais la comédie musicale Tomy datant des années 70. Mais voilà, je ne me retrouvais pas dans ce peu de connaissance que l'on veut bien nous lâcher, nous transmettre, nous pauvres mortels incultes. Les seuls point communs dans lesquels je me retrouvais était cette grande solitude (vu comme de la solitude par les autres, moi je la voulais cette solitude), mon monde intérieur hyper riche d'émotions, de créativité, d'imagination et de ce rapport avec les autres quasi inexistant et pourtant qui de par ce silence qu'il procure est tellement apaisant pour moi.
Bref, je ne m'y retrouvais pas parce que le savoir de l'époque était erroné ou peu accessible, et comme dirait la première psychiatre que j'ai rencontré lors de ma démarche diagnostique "Mais voyons
madame, tout le monde fait des burnouts, tout le monde ne reconnait pas forcément ses émotions, tout le monde blablabla… Allez travailler et gagner de l'argent pour payer des séances de psychanalyse, je pense que vous avez un problème avec les femmes🤔 ".
Ma première "vraie" recherche sur le sujet date de 2014, un ami autiste étonné que je lui dise "Bah non, t'as vu ça où toi ? je suis pas autiste". A cette époque je m'étais encore écroulée après 2 ans de travail dans une association de logements sociaux. Un burnout phénoménal ! Impossible de sortir de chez moi, impossible d'entrer en contact avec l'extérieur, un besoin de dormir permanent, mais bon, juste un burnout quoi… Et donc la médecine soigne ça à coup d'antidépresseurs et d'anxiolytiques.
Un matin un peu plus motivée que les autres, je tape sur google "pourquoi je ne m'entends pas avec mes collègues", et là un florilège de réponses. Je suis victime d'une perverse narcissique, et en lisant les définitions et les témoignages, il est clair que ma collègue n'était pas nette de ce côté là.
Le TSA est venu après, j'ai lu, j'ai vu et j'ai entendu tellement de témoignages, le truc de dingue, il y a des personnes comme moi, je veux dire qui fonctionnent comme moi. Ma famille extra-terrestre ne va donc pas venir me chercher après s'être rendu compte qu'elle m'a oubliée sur terre😒😂.
Il est tellement important que les gens sachent ce qu'est que le TSA. On l'est et on vit avec depuis notre naissance et on mourra avec même si on nous gave par méconnaissance ou facilité d'anxiolytiques. Mais cette anxiété chronique est dû à ce monde inadapté, fabriqué pour la masse par la masse. Et pourtant les richesse que le TSA apporte pourraient tellement apporter ou plutôt combler les trous de stupidité qui font que tout s'écroule mais que "on s'en fou, on voit à court terme pour faire un max de profit". Quand il y a trop de trous sur une surface, ça s'écroule… Pourtant ceux qui ont bouleverser le monde d'innovations ces dernières années sont autistes (peut-être un autre sujet d'article 😉).
Voilà, j'ai encore débordé et je ne réponds pas à la question, pas de façon scientifique en tout cas.
RDV donc pour la suite dans le prochain article "Le TSA c'est quoi ? épisode 2".
Vivement le deuxième épisode. Il y a trop de suspense 😉