Bienvenue dans le fascinant monde des neurotransmetteurs !
Entre la dopamine, qui influence notre motivation et notre plaisir, et la sérotonine (la fameuse "hormone du bonheur"), chimie cérébrale qui contrôle dans notre quotidien.
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Plongeons dans les méandres de ces systèmes dopaminergique et sérotoninergique pour comprendre comment ils fonctionnent, pourquoi ils peuvent parfois nous jouer des tours et, surtout, comment nous pouvons mieux gérer nos vies avec.
Allez, c'est parti pour une exploration fascinante !
1. Le système dopaminergique
Le système dopaminergique est un réseau dans le cerveau qui utilise la dopamine, un neurotransmetteur qui aide à envoyer des messages entre les cellules nerveuses. La dopamine est importante pour des fonctions comme la motivation, le plaisir et la régulation des mouvements.
Certaines personnes ont des différences dans leurs gènes qui affectent la manière dont la dopamine fonctionne dans leur cerveau.
Les 5 gènes impliqués dans ce système
Gène DAT1 (SLC6A3)
Fonction
Le gène DAT1 contient les instructions pour fabriquer une protéine appelée transporteur de la dopamine. Cette protéine est essentielle dans le système nerveux en aidant à recycler la dopamine, un neurotransmetteur important, après qu'elle ait transmis un signal entre les cellules nerveuses. Le transporteur de la dopamine récupère la dopamine de l'espace synaptique (l'espace entre les cellules nerveuses) et la ramène dans la cellule nerveuse présynaptique pour qu'elle puisse être utilisée ou dégradée.
Implication
Les variations du gène DAT1, notamment une forme spécifique appelée 10-repeat (10R), sont liées à un risque accru de TDAH. Cette variation génétique peut influencer la manière dont le transporteur de la dopamine fonctionne. En présence de la variation 10R, ce transporteur peut être plus ou moins efficace pour la recycler. Par exemple, une efficacité accrue du transporteur pourrait réduire les niveaux de dopamine disponibles dans l'espace synaptique, diminuant ainsi la transmission des signaux dopaminergiques. Cela peut perturber les circuits neuronaux qui régulent l'attention et l'impulsivité.
Gène DRD4
Fonction
Le gène DRD4 code pour le récepteur de la dopamine de type 4, une protéine située sur les membranes des cellules nerveuses. Ces récepteurs sont des protéines situées à la surface des neurones qui se lient à la dopamine et déclenchent des réponses cellulaires. Le récepteur DRD4 est un type spécifique de récepteur de la dopamine impliqué dans la modulation de plusieurs fonctions cérébrales, y compris l'attention, la motivation et la récompense.
Implication
Les variations du gène DRD4, en particulier une forme spécifique appelée 7-repeat (7R), sont associées à un risque accru de TDAH. Cette variation peut modifier la structure et la fonction du récepteur DRD4, rendant la liaison de la dopamine moins efficace. Lorsque la dopamine ne se lie pas efficacement aux récepteurs, cela peut altérer la transmission des signaux dopaminergiques. Ces changements peuvent perturber les circuits cérébraux qui contrôlent l'attention, la motivation et l'impulsivité, contribuant ainsi aux symptômes du TDAH.
Gène DRD5
Fonction
Le gène DRD5 code pour le récepteur de la dopamine de type 5, une protéine située à la surface des cellules nerveuses. Le récepteur DRD5 joue un rôle particulier dans la modulation de la motricité et des fonctions cognitives, telles que l'apprentissage et la mémoire.
Implication
Les variations du gène DRD5, notamment une région de répétition appelée microsatellite située dans la région promotrice, sont associées à un risque accru de TDAH. Ces variations peuvent influencer l'expression du récepteur de la dopamine de type 5.
Par exemple, une variation dans cette région peut modifier la quantité de récepteurs DRD5 produits par les neurones. Une production réduite (difficulté à se concentrer, faible motivation, inattention persistante , incapacité à suivre les instructions) ou excessive (hyperactivité, impulsivité, prise de risques, sautes d'humeur fréquentes, difficulté à contrôler ses impulsions) de ces récepteurs perturbe l'équilibre de la dopamine dans le cerveau, affectant ainsi les circuits neuronaux impliqués dans le contrôle de l'attention et de l'impulsivité.
Gène SNAP-25
Fonction
Le gène SNAP-25 code pour une protéine appelée Synaptosomal-Associated Protein, 25kDa (SNAP-25). Cette protéine est essentielle dans le processus de libération des neurotransmetteurs, y compris la dopamine, dans les synapses (les jonctions entre les cellules nerveuses). Elle est impliquée dans l'exocytose synaptique, un processus par lequel les neurotransmetteurs sont libérés des vésicules dans les neurones pour transmettre des signaux à d'autres neurones.
Implication
Les variations du gène SNAP-25 ont été associées au risque du TDAH.Par exemple, certains polymorphismes dans ce gène peuvent affecter la fonction ou l'expression de cette protéine. Une altération de celle-ci peut perturber la libération de la dopamine et d'autres neurotransmetteurs, ce qui peut affecter la communication entre les neurones. Ces perturbations peuvent entraîner des difficultés dans la régulation de l'attention, de l'impulsivité et de l'activité motrice.
Gène COMT
Fonction
Le gène COMT (Catechol-O-Methyltransferase) code pour une enzyme appelée catechol-O-méthyltransférase. Cette enzyme est impliquée dans le métabolisme des catécholamines, un groupe de neurotransmetteurs comprenant la dopamine, la norépinéphrine (noradrénaline) et l'épinéphrine (adrénaline). La COMT aide à dégrader ces neurotransmetteurs, en particulier la dopamine, en les métabolisant dans les synapses cérébrales.
Implication
Les variations dans le gène COMT, telles que le polymorphismeVal158Met, peuvent influencer les niveaux de dopamine dans le cerveau. Les personnes portant la forme Met (un acide aminé hydrophile) de l'enzyme peuvent avoir des niveaux plus élevés de dopamine dans certaines régions du cerveau, notamment le cortex préfrontal, qui est impliqué dans les fonctions exécutives comme la planification, l'attention et le contrôle des impulsions. Par exemple, une régulation inadéquate de la dopamine peut contribuer aux symptômes du TDAH, tels que l'inattention et l'impulsivité.
2. Le système sérotoninergique
Le système sérotoninergique est un réseau de neurones dans le cerveau qui utilise la sérotonine comme neurotransmetteur. La sérotonine est une substance chimique qui aide à transmettre des messages entre les cellules nerveuses.
Ce système est indispensable dans la régulation de nombreuses fonctions corporelles, notamment l'humeur, le sommeil, l'appétit, la digestion, la mémoire et le comportement social.
L’humeur : La sérotonine est souvent appelée "l'hormone du bonheur" car elle contribue à la sensation de bien-être et de bonheur.
Le sommeil : La sérotonine aide à réguler les cycles de sommeil en influençant la production de mélatonine, une hormone clé pour le sommeil.
L’appétit : Elle participe à la sensation de satiété après un repas, aidant ainsi à contrôler l'appétit.
Les déséquilibres dans le système sérotoninergique sont liés à divers troubles, comme la dépression, l'anxiété et les troubles de l'humeur. De nombreux médicaments antidépresseurs agissent en augmentant les niveaux de sérotonine dans le cerveau pour aider à améliorer l'humeur et réduire les symptômes de dépression.
Bien que moins étudiées que celles du système dopaminergique, certaines variations génétiques dans les gènes impliqués dans ce système peuvent affecter la production, la libération ou la dégradation de la sérotonine dans le cerveau.
Que se passe-t-il dans mon cerveau ?
Je me suis donc intéressée à mon cas personnel pour essayer de comprendre ce qui se passe dans ma cervelle.
Je n'ai souvent pas d'appétit. La sérotonine, qui joue un rôle dans la sensation de satiété, est déséquilibrée, rendant difficile de ressentir la faim ou de savourer les repas.
Je suis extrêmement active et passionnée par de nombreux projets. Cependant, j'ai du mal à les mener à terme. Cela est lié à la régulation de l'humeur et de la motivation par la sérotonine. Les fluctuations dans mes niveaux de sérotonine rend la concentration et l'achèvement des tâches difficiles.
J'ai des soucis d'insomnie, ce qui est courant chez les personnes ayant un TSA ou un TDAH. La sérotonine influence la production de mélatonine, essentielle pour le sommeil. Un déséquilibre perturbe mes cycles de sommeil, rendant l'endormissement et un sommeil réparateur compliqués.
Pour comprendre ce qui se passe dans mon cerveau, il est utile de regarder comment le TSA et le TDAH affectent mes fonctions cérébrales. Voici une explication simplifiée :
Les neurotransmetteurs
Les neurotransmetteurs sont des substances chimiques qui transmettent des signaux entre les neurones (cellules nerveuses) du cerveau.
Dopamine : Ce neurotransmetteur gère la motivation, le plaisir, l'attention et le contrôle des mouvements. Dans le TDAH, il y a souvent un déficit de dopamine dans certaines parties du cerveau, ce qui peut entraîner des difficultés de concentration, d'organisation et de finalisation des tâches.
Sérotonine : Elle régule l'humeur, le sommeil et l'appétit. Son déséquilibre contribue à mon anxiété chronique, à mes insomnies ainsi que mes comportements répétitifs qui chez moi est l’hyperfocus, je me focalise intensément sur des détails spécifiques d'un projet ou d'un objet, au point de négliger le reste.
Les circuits cérébraux - Explication
Les circuits cérébraux sont des réseaux de neurones qui travaillent ensemble pour effectuer des fonctions spécifiques.
Le circuit de récompense : Impliqué dans la motivation et le plaisir, souvent sous-activé dans le TDAH, ce qui rend difficile ma motivation pour des tâches à long terme.
Le cortex préfrontal : Responsable de l'attention, de la planification et de l'autocontrôle, ce domaine est souvent moins actif dans le TDAH, ce qui explique mes difficultés à me concentrer et à contrôler mes impulsions.
Le réseau en mode par défaut : Impliqué dans la pensée introspective et le vagabondage mental, ce réseau est suractivé dans le TDAH, contribuant à mes distractions.
Mes fonctions cérébrales altérées
Les altérations dans ces neurotransmetteurs et circuits cérébraux expliquent les symptômes que je ressens :
Déséquilibre de la sérotonine :
Affecte ma sensation de faim et de satiété.
Déficit de dopamine et activation insuffisante du cortex préfrontal :
Rend difficile la gestion de mes activités et de mon impulsivité.
Déséquilibres dans la sérotonine et la mélatonine :
Perturbent mes cycles de sommeil.
Sous-activité du cortex préfrontal et du circuit de récompense :
Affecte ma concentration, la planification et la persévérance.
Les solutions
Il existe des solutions pour gérer ces difficultés, cependant, sans aides extérieures le naturel revient très rapidement. J’ai essayé ces stratégies concernant ces 3 points :
Insomnie : J'établis une routine stricte pour favoriser un meilleur sommeil.
Appétit : je me force à manger à des heures régulières, même si je n'ai pas faim, pour maintenir une certaine structure.
Gestion de mes projets : Je divise mes projets en petites tâches pour les rendre plus gérables et éviter la surcharge.
Cependant, sans rappels auditifs, alarmes et soutien de mon entourage, toutes ces méthodes sont aussitôt oubliées. Ce n’est pas un manque de volonté, mais une réelle difficulté inhérente à ma condition. Les systèmes dopaminergique et sérotoninergique dans mon cerveau ne fonctionnent pas de manière optimale, rendant les efforts constants nécessaires pour maintenir ces stratégies extrêmement épuisantes et souvent insoutenables sans aide.
La réalité est que vivre avec le TSA et le TDAH nécessite une approche globale, combinant médicaments, thérapies comportementales et soutien constant. Les rappels auditifs et les alarmes sont des outils indispensables qui me permettent de structurer ma journée et d'améliorer ma qualité de vie.
De plus, l'appui, la compréhension et le soutien continu de mon entourage m'aident à rester sur la bonne voie, même lorsque la motivation intrinsèque fait défaut. Il est nécessaire de créer un environnement adapté à mes besoins pour pouvoir fonctionner de manière optimale.
En dehors des stratégies, il existe aussi des solutions médicamenteuses uniquement sous prescription comme :
Des stimulants de l'appétit : Médicaments comme la cyproheptadine© peuvent être prescrits pour augmenter l'appétit.
Les multivitamines : Parfois, des suppléments vitaminiques et minéraux peuvent aider à améliorer l'appétit.
Des stimulants : Médicaments comme le méthylphénidate (Ritalin©, Concerta©) et les amphétamines (Adderall©) sont couramment utilisés pour traiter le TDAH. Ils aident à améliorer la concentration et à réduire l'hyperactivité.
Les non-stimulants : Des options comme l'atomoxétine (Strattera©) ou la guanfacine (Intuniv©) peuvent également être efficaces pour certaines personnes.
La mélatonine : Un supplément de mélatonine aide à réguler le sommeil.
Les antidépresseurs : Certains antidépresseurs comme la trazodone© ou la mirtazapine© peuvent être prescrits pour aider à l'endormissement.
Les benzodiazépines : Utilisées pour de courtes périodes, des médicaments comme le lorazépam© peuvent être prescrits pour traiter l'insomnie sévère.
Des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) : Médicaments comme la sertraline (Zoloft©), le fluoxetine (Prozac©) ou l'escitalopram (Lexapro©) peuvent être utilisés pour traiter l'anxiété et la dépression.
Des antipsychotiques atypiques : Médicaments comme l'aripiprazole (Abilify©) ou la rispéridone (Risperdal©) sont parfois prescrits pour traiter les symptômes comportementaux sévères du TSA.
Important
Toujours consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis et une prescription adaptée à vos besoins spécifiques. Il est essentiel de suivre régulièrement avec votre médecin pour ajuster les dosages et évaluer l'efficacité et les effets secondaires des médicaments. Souvent, une combinaison de médicaments, de thérapies comportementales et de modifications du mode de vie offre de meilleurs résultats.
Chaque personne est unique, et ce qui fonctionne pour l'un peut ne pas fonctionner pour l'autre. L'essentiel est de trouver un équilibre et des stratégies qui permettent de vivre de manière épanouie malgré les difficultés.
Pour vivre avec un TDAH et/ou un TSA, il faut de l'équilibre, de la concentration, et parfois, un coup de pouce pour ne pas tomber. Notre système dopaminergique et sérotoninergique, ces petits chefs d'orchestre de notre cerveau, ont parfois tendance à faire des fausses notes, rendant la symphonie de la vie quotidienne un peu plus chaotique. Mais avec des stratégies bien pensées, quelques rappels sonores, de l'amour et de soutien, il est possible de transformer ce chaos en une mélodie harmonieuse. Diviser les tâches en petites bouchées, établir des routines et surtout, ne pas oublier de demander de l'aide lorsque c'est nécessaire, sont des clés pour avancer.
Après tout, la vie avec le TDAH et le TSA, c'est comme un film à rebondissements : imprévisible, parfois compliqué, mais jamais ennuyeux. Alors, restons curieux, continuons d'apprendre et surtout, aimons-nous tels que nous sommes, avec nos forces et nos faiblesses. Ensemble, nous sommes invincibles !
@ très bientôt !
Je pose ça là : 😉
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