TDAH et alimentation : mon cerveau veut du sucre, mais moi je veux dormir
- Atypique World
- il y a 2 heures
- 3 min de lecture

Bon. Il est 22h47. J’ai déjà mangé. J’ai bu une tisane. J’ai fait ma routine du soir. Et là… mon cerveau me dit “Hey… et si on grignotait un petit truc sucré ? Juste un petit carré de chocolat noir. Ou un gâteau. Ou… toute la cuisine.” Et moi je suis là, genre “Mais non, je veux DORMIR !” Et c’est là que commence le grand combat intérieur.
Bienvenue dans le joyeux monde du TDAH, où ton cerveau carbure à la dopamine et n’a pas lu le manuel du repos nocturne.
Mon cerveau, ce troll sucré hyperactif
Quand on a un TDAH, on manque naturellement de dopamine. C’est ce petit neurotransmetteur magique qui régule la motivation, le plaisir, l’attention… Bref, tout ce qui te permet de fonctionner sans partir dans tous les sens comme une boule à facettes sous caféine.
Et devine quoi ? Le sucre, lui, stimule justement la libération de dopamine. Donc quand ton cerveau est en galère d’énergie ou de récompense, il fait comme un gosse dans un supermarché : il réclame du sucre. Fort. Tout de suite. Sans filtre.
Le souci, c’est que le sucre t’empêche de dormir correctement. Il perturbe ta glycémie, excite ton système nerveux, déclenche une montagne russe hormonale, et envoie balader ta mélatonine (l’hormone du sommeil). Résultat : tu restes éveillé, tu rumines... et rebelote.
Manger le soir c’est pas de la gourmandise, c’est de la survie neuro
Longtemps, je me suis dit que j’étais juste une grosse gourmande. Mais non. J’ai fini par comprendre que mes fringales nocturnes, ce n’était pas une question de volonté ou de faiblesse. C’était un message de mon cerveau qui disait “j’ai besoin d’un apaisement, d’un ancrage, d’un petit shoot pour tenir”.
Parce qu’en plus du manque de dopamine, le TDAH s’accompagne souvent d’hyperstimulation. En fin de journée, après avoir géré mille trucs (ou culpabilisé de ne pas les avoir gérés), le cerveau explose de surcharge. Et là… il réclame sa petite dose sucrée pour redescendre en douceur. Même si ça fout en l’air tout ton cycle de sommeil.
Les tentatives de “bonne élève” qui ont foiré
J’ai tout essayé. Les routines alimentaires, les repas à heure fixe, les tisanes relaxantes, la méditation avec des dauphins qui chantent. J’ai même tenté le tofu nature en guise de collation du soir (j’ai pleuré).
À chaque fois, je me heurtais au même mur parce que mon cerveau ne voulait pas coopérer. Il était trop malin. Il attendait le moment de faiblesse, ce petit relâchement du soir, pour réclamer sa tartelette à la fraise comme un enfant diabolique.
Ce qui a commencé à fonctionner pour moi
La vraie révolution, ça a été de céder… mais consciemment.
Oui, tu m’as bien lue. Je me suis autorisée une collation du soir. Mais pas n’importe laquelle. Pas le paquet de biscuits dévoré debout dans la cuisine à la lumière du frigo.
J’ai préparé un petit rituel : une boisson chaude réconfortante (souvent un lait végétal avec un peu de cannelle), une petite portion de quelque chose de nourrissant (amandes, compote maison, flocons d’avoine), et je m’installe tranquille avec une couverture et de la musique. Mon cerveau croit qu’il a gagné. Et moi, je dors.
Autre astuce : booster la dopamine autrement en journée. Parce que plus mon cerveau est satisfait dans la journée, moins il me fait le coup du sucre le soir. Ça passe par des trucs tout bêtes comme marcher dans la nature, danser sur une chanson débile, cocher des mini-objectifs, créer quelque chose, me parler gentiment. Et surtout, ne pas me juger.
Dormir avec un cerveau TDAH, c’est possible (mais faut négocier)
Aujourd’hui, je vis encore avec ce conflit intérieur. Il y a des soirs où je cède. D’autres où j’anticipe. D’autres où je mets un podcast sur les constellations et je m’endors avant que la voix dise “bonjour”.
Mais surtout, j’ai appris à écouter mon corps sans le punir, à répondre aux besoins de mon cerveau sans l’empoisonner, et à me dire que je ne suis pas cassée, juste câblée différemment. Et avec un peu d’astuce, d’amour et de chocolat noir (85% mini), on s’en sort.
Télécharger cette infographie 👇 au format PDF

Commenti