Pourquoi j’ai envie de sucre quand je suis stressée
- Atypique World
- il y a 5 heures
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(et pourquoi j’ai fini par comprendre que c’était pas juste une question de gourmandise)

Tu connais ce moment où t’as l’impression que tout déborde ? Le bruit est trop fort, les imprévus s'enchaînent, les gens te parlent tous en même temps, ou pire… te demandent “ça va ?” alors que t’es au bord du burn-out. Et toi, pendant ce temps, ton cerveau pense à une seule chose : du sucre. Un biscuit. Un truc croustillant. Une grosse cuillère de pâte à tartiner. Un paquet de bonbons. N’importe quoi… tant que c’est sucré.
Le sucre comme doudou de survie émotionnelle
Quand je suis stressée, mon corps entre en mode alerte rouge. Je sens que tout s’accélère. Mon cœur bat plus vite. Mes pensées s’emmêlent. Et mon cerveau, ce petit filou, me crie “vite, un peu de sucre !”. Comme si un gâteau pouvait me protéger d’un tsunami mental.
Et en fait… c’est pas si faux.
Parce que comme tu le sais, le sucre, quand tu le manges, déclenche la libération de dopamine, mais aussi de sérotonine et d’endorphines. En gros, c’est un mini cocktail de plaisir instantané. Comme un shoot d’apaisement rapide. C’est pas une lubie, c’est une réaction chimique. Le corps cherche à éteindre le feu. Et le sucre, il fait ça super bien. Sur le moment, du moins.
Mais après… c’est la descente
Je te le fais version vraie vie : je craque, je mange un truc sucré, je me sens un peu mieux… et puis, bam. Hypoglycémie réactionnelle, pic d’énergie suivi d’un crash. J’ai encore plus de mal à réfléchir, je me sens coupable, je culpabilise, je perds en concentration. Et le stress est toujours là. Mais maintenant, j’ai en plus un ventre qui me fait mal et un cerveau qui rame.
Avant, je pensais que c’était une faiblesse. Que j’avais “pas de volonté”. En vrai, c’était juste une stratégie de survie bancale. Mon corps essayait de me protéger avec ce qu’il avait sous la main.
Le stress et moi : un couple toxique
Avec le TDAH et le TSA, le stress peut être déclenché par des choses toutes bêtes. Un bruit imprévu. Une interruption. Un changement de plan. Une émotion mal identifiée. Un contact social de trop. Et dans ces moments-là, je ressens un besoin urgent de me raccrocher à quelque chose de doux, de rassurant. Et le sucre, il est là. Il est accessible. Il est gentil (en apparence).
Il devient un faux refuge. Comme une couverture chaude mais pleine de trous. Et plus je m’y réfugie, plus je m’enferme dans un schéma où je ne traite pas la source du stress, je l’étouffe. Et il revient, encore plus fort, un peu plus tard.
Ce que j’ai mis en place (et qui marche parfois)
Si je mange du sucre quand je suis stressée, c’est que j’ai besoin de sécurité. Alors je me pose une question toute bête : de quoi j’ai vraiment besoin maintenant ? Un câlin avec mon chat Millow ? Du silence ? Respirer ? M’isoler ? Dormir ? Boire de l’eau ? Pleurer ? Écrire ?

Et je garde toujours un plan B, des alternatives réconfortantes mais pas destructrices (liste dans l'article précedent 😜)
Quand c’est moi qui choisis de me réconforter, et pas mon stress qui me pousse à me remplir, je sens que je reprends le dessus.
Apprendre à repérer les signaux avant qu’ils crient
Ce que je fais de plus en plus, c’est d’observer les prémices. Les tensions dans mon dos. Les pensées qui s’accélèrent. L’envie de “faire quelque chose vite”. C’est là que je peux encore agir. Pas quand je suis déjà dans la cuisine à moitié en train d’engloutir les pépitos de mon neveu.
Et parfois, j’échoue. Mais maintenant, je me relève plus vite. Je me dis pas “t’as tout foiré”, je me dis “ok, t’avais besoin de douceur. Demain, tu en chercheras autrement.”
Le sucre n’est pas un monstre mais un signal. Un messager. Quand j’ai envie de sucre, c’est que quelque chose en moi a besoin d’attention.
Et petit à petit, j’apprends à lui donner ce qu’il demande.
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