top of page
Photo du rédacteurAtypique World

Les "cases", les diagnostics, et la question qui dérange

Dernière mise à jour : 7 janv.

Dans notre société actuelle, beaucoup critiquent ce qu’ils appellent les "cases". Ces fameuses "cases" dans lesquelles on mettrait enfants et adultes à travers les diagnostics de troubles neurodéveloppementaux ou autres particularités. Mais derrière ces critiques, une question me vient à l’esprit : refuser ces "cases", est-ce refuser d’apporter une explication aux difficultés d’une personne, et donc les aides qui en découlent ?

Etiquettes Diag

Un diagnostic, c’est avant tout une réponse à une question. Oui, cela donne un nom à une situation, un mot pour décrire ce que la personne vit, mais surtout, cela ouvre des portes. Les portes de la compréhension, de l’empathie, des outils adaptés, et des aides précieuses.


Quand on critique ces "cases", on oublie souvent que sans elles :

  • Un enfant en difficulté à l’école reste "mal élevé".

  • Un adulte épuisé par un trouble non identifié passe pour "fainéant".

  • Les familles, elles, restent seules, démunies, et parfois culpabilisées.


Et pourtant, grâce à ces diagnostics, des solutions existent : des accompagnements scolaires, des aménagements professionnels, des traitements, ou tout simplement le soulagement immense de savoir que "ce n’est pas dans ma tête", mais une réalité que l’on peut aborder.

Alors, refuser ces "cases", est-ce priver ces enfants, ces adultes, et leurs familles de ces aides ? Je pose la question.

 

Les publicités nous permettent de maintenir le blog - Merci de votre compréhension

Si vous cliquez, c'est 1 centime pour le blog

 

La "mode" des diagnostics : une avancée, pas une tendance

Etiquettes des diags

Une autre critique fréquemment entendue est celle de la "mode des diagnostics". Comme si se faire diagnostiquer était devenu une tendance, un passe-temps. Mais prenons un instant pour réfléchir : pour qu’il y ait un diagnostic, il y a forcément une question.


Cette question, elle peut venir :

  • D’un parent inquiet parce que son enfant ne semble pas suivre les autres.

  • D’un adulte qui se sent décalé depuis toujours et cherche enfin des réponses.

  • Ou même d’un enseignant, d’un collègue ou d’un ami observant des signes.


Cette soi-disant mode n’est rien d’autre que le fruit de l’évolution des connaissances et de la sensibilisation. Ce que nous ignorions hier, nous le comprenons mieux aujourd’hui. Ce qui était tabou ou invisible avant devient visible et audible. Ce n’est pas une mode, c’est une avancée vers la reconnaissance et l’inclusion.

De plus je ne comprends pas bien en quoi un handicap invisible serait à la "mode", ce n'est pas quelque chose que l'on choisit pour se faire remarquer ou pour suivre une tendance. C'est une réalité vécue au quotidien, souvent avec de vraies difficultés, des incompréhensions, et parfois une grande solitude.


Un diagnostic, ce n’est pas une étiquette, c’est une réponse à des questions légitimes. Et derrière chaque diagnostic, il y a une personne. Une personne qui a besoin de comprendre son fonctionnement, qui mérite des aides adaptées et qui, grâce à cette reconnaissance, peut enfin avancer sans être jugée ou incomprise.


Alors, à ceux qui critiquent les "cases" et parlent de "mode", je dirais : regardez au-delà des mots, au-delà des étiquettes. Voyez les personnes, les familles, et les vies transformées par la reconnaissance de leurs besoins. Bref... Voyez au-delà de votre nombril...


Quelques points à retenir :

  • Les diagnostics ne sont pas là pour enfermer les gens dans des stéréotypes ou des jugements. Ils permettent au contraire de donner un cadre de compréhension à des comportements ou des difficultés qui, sans cela, resteraient souvent incompris ou ignorés.

  • Sans "case", les personnes (enfants ou adultes) risquent de rester seules avec leurs problèmes, mal jugées, ou accusées d’être responsables de leurs propres difficultés. Vous avez raison de poser cette question : priver une personne d’un diagnostic, c’est lui refuser une explication et des solutions.

  • Autrefois, des troubles comme le TDA/H, le TSA ou encore la dyslexie étaient largement méconnus, mal diagnostiqués ou attribués à de la mauvaise éducation ou un manque d’effort.

  • Aujourd'hui, nous avons plus de recherches, plus de professionnels formés, et surtout, une plus grande reconnaissance de ces troubles, ce qui pousse les familles ou les individus à chercher des réponses.

  • La critique de cette "mode" ignore le fait qu’un diagnostic ne tombe jamais du ciel : il y a toujours des signes et des questionnements préalables. Personne ne se fait diagnostiquer "par plaisir" ou "pour suivre une tendance". Ce processus est souvent long, coûteux, et émotionnellement intense, surtout pour les familles.

  • Beaucoup de critiques viennent de la méconnaissance ou d’idées reçues (exemple : "le TDA/H, c’est juste un manque de discipline"). Ces jugements ignorent la complexité des troubles neurodéveloppementaux et l’impact qu’ils peuvent avoir sur une vie entière.

  • Les "anti-cases" ne se rendent pas compte que leurs critiques invalident les vécus des personnes concernées et les empêchent parfois de recevoir l’aide dont elles ont besoin.


L'importance des aides derrière le diagnostic

  • Des aménagements scolaires (exemple : AVS, tiers-temps).

  • Des accompagnements professionnels (exemple : reconnaissance de travailleur handicapé).

  • Des prises en charge médicales adaptées.

  • Et parfois, simplement le soulagement de savoir qu’il existe une explication, et que la personne n’est pas "fauteuse de troubles" ou "paresseuse".

Sans ce diagnostic, beaucoup de personnes restent en marge du système, incomprises et jugées.


 

Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating
bottom of page