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Le sucre, drogue dure du 21e siècle (et comment j’ai failli vendre mon âme pour un fondant au chocolat)

le sucre drogue dure du 21e siècle

Personne ne m’a jamais proposé de la cocaïne dans ma vie. Mais du sucre… alors là ! J’ai été shootée au sucre dès le berceau. Lait infantile sucré, compotes industrielles, petits biscuits fondants à la récré, bonbons pour récompenser, Nutella pour consoler. Et vas-y que ça commence tout doux, tout mignon. Tu crois que c’est de l’amour, en fait c’est une dépendance programmée.


Mon cerveau de TDAH en PLS devant une tarte tatin


Quand on est TDAH, notre cerveau manque naturellement de dopamine. Donc il trouve des stratégies de compensation pour booster ce petit shoot de plaisir. Le sucre est un turbo-dopaminergique. Une petite bouchée, et bim, explosion de joie dans les synapses.

Problème : l’effet ne dure pas, et il en faut toujours plus. Et ça, c’est exactement la mécanique d’une drogue.


Je peux te dire que moi, j’ai eu des vraies périodes de “fixe”. Le genre où tu trembles à 21h parce qu’il n’y a plus de gâteaux dans le placard, et que tu envisages sérieusement de manger du sucre en poudre à la cuillère. Oui, je l’ai fait. Oui, j’ai honte. Mais c’est la vérité.


Quand le sucre devient un faux ami


Au début, le sucre me calmait. Il m’aidait à me concentrer, à ne pas m’effondrer d’épuisement sensoriel. Il m’apportait du réconfort quand je me sentais paumée, débordée, incomprise. C’est comme un doudou alimentaire, sauf que lui, il attaque ton pancréas. Et petit à petit, je suis devenue dépendante, sans m’en rendre compte.


Et puis, les effets secondaires ont débarqué en mode bulldozer : insomnies, sautes d’humeur, fatigue chronique, migraines, compulsions. Mon cerveau ne carburait plus qu’à ça, et dès que je tentais un “sevrage”, c’était la cata. Irritabilité, troubles digestifs, sensation de vide. On n’en parle pas assez, mais arrêter le sucre, c’est exactement comme arrêter une drogue.


Le déclic (ou plutôt le crash)


Le jour où j’ai compris que j’étais accro, c’était un matin où je me suis levée tremblante, avec la tête dans le brouillard, et cette pensée chelou : il faut que je mange du sucre sinon je vais mourir.

Là, j’ai flippé. J’ai regardé la balance, ma peau, mes fringales, ma fatigue, et je me suis dit “stop”. Pas pour devenir une warrior du sans sucre, mais pour redevenir libre.


Parce que c’est ça le vrai problème, le sucre te prive de ton libre arbitre. Tu crois que tu choisis un dessert, alors que c’est ton cerveau qui supplie sa dose. Et pour quelqu’un comme moi qui déteste perdre le contrôle, c’était plus possible.


Ma petite désintox perso (et ce que j’ai appris)


J'ai essayé 300 méthodes. Arrêter d’un coup, remplacer par du miel, faire du batch-cooking sain, manger des dattes (beurk), faire des jeûnes... Rien ne tenait longtemps. Jusqu’à ce que je comprenne un truc fondamental, pour moi, la privation brutale est une torture. Il me faut de la douceur, de la transition.


Alors j’ai fait autrement. J’ai commencé par observer mes consommations. Noter à quel moment j’avais le plus envie de sucre. Ce qui les déclenchait. Le stress ? La fatigue ? L’ennui ? La récompense ? J’ai mis le nez dans mes automatismes, et je les ai démontés un par un.


Et j’ai remplacé. Pas le sucre, mais le geste. Un câlin, une boisson chaude, une vraie pause avec de la musique ou un épisode de Resident Alien. Oui, parfois, je craque. Oui, je mange encore des desserts. Mais je le fais en conscience.


Vivre avec le sucre sans qu’il me possède


Aujourd’hui, je suis toujours sensible au sucre, et je le serai sûrement toujours. Mon cerveau, c’est pas un modèle détox. Mais j’ai appris à repérer les signaux d’alerte, à doser mes envies, à me poser la question “est-ce que c’est vraiment ça que tu veux ?” avant d’engloutir un paquet de biscuits.


J’ai aussi fait du tri dans mes placards. Moins de produits transformés, plus d’ingrédients simples. Et j’ai appris à faire mes propres douceurs, avec des ingrédients que je choisis. Parce que me réconforter, oui. M’intoxiquer, non merci.


Le sucre, c’est pas juste une gourmandise. C’est une vraie emprise. Et sortir de cette dépendance, c’est pas une question de volonté, c’est une question de conscience, de compréhension, et de respect de soi.

Si toi aussi tu galères avec ça, sache que t’es pas seul(e), et qu’il n’y a aucune honte. Le sucre, il nous piège tous, surtout quand on est neuroatypique.


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