top of page
Photo du rédacteurAtypique World

Douleurs chroniques de l'autisme et Fibromyalgie : une étrange similitude

et pourtant...

Douleurs chroniques ou Fibromyalgie, une étrange similitude

Les douleurs chroniques de l'autisme et la fibromyalgie sont souvent perçues comme distinctes, l'une relevant du développement neurologique et de ses comorbidités, l'autre de la douleur chronique. Pourtant, en explorant les symptômes et les expériences vécues par ceux qui en souffrent, on découvre des similitudes troublantes. Cet article se penche sur cette question que je me suis posée bien souvent de cette connexion entre mes douleurs chroniques liées à l'autisme et la fibromyalgie,. Pourrait-il exister un lien plus profond entre ces deux réalités cliniques. Les douleurs chroniques ressenties par de nombreuses personnes autistes pourraient-elles cacher une fibromyalgie méconnue, ou s'agit-il d'une facette inexplorée du spectre autistique ?


Actuellement, il n'existe pas de nom scientifique spécifique pour désigner les douleurs chroniques associées au Trouble du Spectre de l'Autisme. Ces douleurs sont souvent décrites de manière générale comme des "douleurs chroniques associées à l'autisme" ou simplement "douleurs chroniques chez les personnes autistes." Elles sont généralement discutées dans le contexte des comorbidités physiques et des sensibilités sensorielles qui caractérisent le TSA.


Contrairement à la fibromyalgie, qui est une entité clinique bien définie avec des critères diagnostiques spécifiques, les douleurs chroniques dans le TSA ne sont pas classifiées en tant que syndrome distinct. Cela peut rendre la distinction entre les deux conditions difficile, surtout lorsque les symptômes se chevauchent, comme c'est souvent le cas avec les douleurs diffuses et les sensibilités accrues.


Dans le cadre clinique, les médecins et chercheurs se concentrent souvent sur les causes sous-jacentes spécifiques des douleurs chez les personnes autistes (comme les troubles gastro-intestinaux, les troubles musculo-squelettiques liés aux comportements répétitifs, ou les dysfonctionnements du système nerveux autonome) plutôt que de les regrouper sous un terme unique.


Sommaire :

La prévalence des douleurs chroniques chez les personnes autistes

Les types de douleurs chroniques


 


 

Comme nous le savons déjà, le trouble du spectre de l'autisme est une condition neurodéveloppementale complexe qui affecte la communication, les interactions sociales et les comportements. Pourtant, un aspect moins reconnu mais tout aussi important est l'association fréquente avec les douleurs chroniques. De plus en plus de recherches indiquent que les personnes autistes sont plus susceptibles de souffrir de douleurs chroniques, mais cette dimension reste souvent sous-évaluée dans la prise en charge globale.


La prévalence de ces douleurs chez les personnes autistes


douleurs chronique

L'association entre le TSA et les douleurs chroniques a été confirmée par plusieurs études récentes, révélant une prévalence alarmante de ces douleurs chez les personnes autistes. Une étude importante, publiée en 2020 dans le Journal of Autism and Developmental Disorders, a mis en évidence que jusqu'à 50% des personnes autistes rapportent souffrir de douleurs chroniques. Ces douleurs ne sont pas des maux passagers, mais des afflictions persistantes qui affectent leur qualité de vie.


Pour approfondir cette observation, une autre étude, publiée en 2016 dans Pain Research and Management, a révélé des chiffres encore plus frappants. Cette étude a examiné spécifiquement les adultes autistes et a découvert que les douleurs chroniques sont présentes chez environ 70% de ces individus. Les types de douleurs signalées sont variés, mais trois catégories prédominent : les douleurs musculo-squelettiques, les migraines, et les troubles gastro-intestinaux.


Détails sur ces études Étude publiée en 2020 dans le Journal of Autism and Developmental Disorders

Cette étude s'est appuyée sur une enquête à grande échelle menée auprès de personnes autistes, incluant à la fois des enfants et des adultes. Les participants ont été recrutés à travers divers canaux, y compris des cliniques spécialisées dans le TSA, des réseaux d'associations pour les personnes autistes, et des plateformes en ligne dédiées au TSA. L'étude a utilisé des questionnaires standardisés pour évaluer la présence et la nature des douleurs chroniques chez les participants. Les chercheurs ont soigneusement conçu ces questionnaires pour prendre en compte les particularités de la communication des personnes autistes, en s'assurant que les questions étaient compréhensibles et que les réponses pouvaient être données de manière claire et précise, même pour ceux ayant des difficultés de communication. Les résultats ont été analysés statistiquement pour déterminer la prévalence des douleurs chroniques, révélant que jusqu'à 50% des participants autistes souffraient de ces afflictions.


Étude publiée en 2016 dans Pain Research and Management

Cette étude s'est concentrée spécifiquement sur la population adulte autiste, un groupe souvent sous-représenté dans la recherche sur le TSA. Les chercheurs ont utilisé une approche mixte, combinant des questionnaires détaillés avec des entrevues individuelles pour obtenir une image complète des types de douleurs chroniques expérimentées par les participants. L'étude a inclus un échantillon représentatif d'adultes autistes, avec une attention particulière portée à la diversité des profils autistiques, y compris ceux avec et sans déficience intellectuelle. Les données ont été recueillies sur une période de plusieurs mois, permettant de capter non seulement la présence de douleurs chroniques, mais aussi leur évolution et leur impact sur la vie quotidienne des participants. Les analyses statistiques ont révélé que 70% des adultes autistes étudiés souffraient de douleurs chroniques, avec une prédominance de douleurs musculo-squelettiques, de migraines, et de troubles gastro-intestinaux. Les chercheurs ont également exploré les corrélations entre ces douleurs et d'autres facteurs, tels que le niveau de soutien social, les habitudes de vie, et la présence de comorbidités physiques et mentales.


Les types de douleurs chroniques

Les douleurs musculo-squelettiques 


Ces douleurs sont fréquentes et peuvent inclure des douleurs articulaires, des tensions musculaires, et des maux de dos. Elles peuvent être exacerbées par des comportements répétitifs ou par des troubles de la posture et du mouvement. Par exemple, des positions inhabituelles ou des mouvements répétitifs peuvent entraîner des douleurs chroniques dans certaines parties du corps.


Les migraines

Elles peuvent être déclenchées par une hypersensibilité aux stimuli sensoriels, tels que la lumière, le bruit, ou certaines odeurs. Cette hypersensibilité peut rendre les migraines particulièrement invalidantes, perturbant leur quotidien et leur capacité à fonctionner normalement.


Les troubles gastro-intestinaux

Tels que le syndrome de l'intestin irritable, la constipation chronique, ou les douleurs abdominales récurrentes, sont aussi fréquemment signalés. Une étude menée par Gastroenterology en 2014 a montré que jusqu'à 40% des enfants autistes présentent des symptômes gastro-intestinaux, qui peuvent persister à l'âge adulte. Ces troubles peuvent être aggravés par des régimes alimentaires restrictifs ou par des difficultés à exprimer leur inconfort, ce qui retarde la prise en charge appropriée.


Ces chiffres sont alarmants comparés à la prévalence dans la population générale, où environ 20% des adultes souffrent de douleurs chroniques. Les enfants ne sont pas épargnés : selon une étude parue en 2018 dans Frontiers in Human Neuroscience, les enfants ont deux à trois fois plus de chances de développer des douleurs que leurs pairs neurotypiques.


Les facteurs contributifs


douleurs et autisme

Les raisons pour lesquelles les personnes autistes sont plus susceptibles de souffrir de douleurs chroniques sont multiples et complexes. Voici quelques-uns des principaux facteurs contributifs :


  1. L’hypersensibilité sensorielle, fréquente chez les personnes avec un TSA, peut amplifier la perception de la douleur. Une étude de 2021 publiée dans Neuroscience & Biobehavioral Reviews a montré que les stimuli sensoriels normaux peuvent être perçus comme douloureux chez les personnes autistes, en raison d'une hyperréactivité du système nerveux central.

  2. Les comorbidités telles que les troubles gastro-intestinaux (comme le syndrome de l'intestin irritable), l'épilepsie, et les troubles du sommeil.


  3. Des recherches suggèrent également que les personnes avec un TSA peuvent présenter des dysfonctionnements du système nerveux autonome, qui régule des fonctions corporelles involontaires comme la digestion, le rythme cardiaque, et la réponse à la douleur. Ces dysfonctionnements peuvent entraîner des symptômes douloureux récurrents, en particulier dans les conditions de stress.


  4. Les difficultés de communication peuvent rendre difficile pour les personnes autistes d'exprimer leur douleur ou de la décrire avec précision. Cela peut retarder le diagnostic et le traitement, exacerbant ainsi la douleur. Une étude de 2019 publiée dans The Lancet Psychiatry souligne que cette difficulté à communiquer la douleur est un facteur clé du sous-diagnostic des conditions douloureuses chez les personnes autistes.


L'impact sur la qualité de vie

Sans surprises, les douleurs chroniques ont un impact dévastateur sur la qualité de vie. Elles peuvent aggraver certains symptômes, comme les comportements répétitifs et les crises d'anxiété ainsi que conduire à des problèmes secondaires tels que la dépression, l'isolement social, et la détérioration des fonctions cognitives.


Une étude de 2021 dans Pain Medicine a révélé que les adultes autistes souffrant de douleurs chroniques sont plus susceptibles de présenter des troubles de l'humeur, avec une prévalence de la dépression atteignant jusqu'à 60%. Ces douleurs influencent également leur capacité à participer à des activités quotidiennes, comme l'éducation ou le travail, entraînant souvent une marginalisation sociale.


Gestion et traitement


➡️ Les approches pharmacologiques

Les analgésiques, tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les opioïdes, ainsi que les traitements pour les conditions comorbides comme les troubles gastro-intestinaux ou l'épilepsie, sont souvent nécessaires pour gérer les douleurs chroniques.

➡️ Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC)

Elles peuvent aider à gérer la perception de la douleur. Par ailleurs, les thérapies sensorielles, comme l'ergothérapie ou la thérapie par intégration sensorielle, peuvent aider à moduler la réponse du corps à la douleur en réduisant l'hyperréactivité sensorielle.

➡️ Les approches non pharmacologiques

Comme l'acupuncture, la physiothérapie, et la méditation de pleine conscience, peuvent offrir un soulagement supplémentaire. Par exemple, une étude publiée en 2020 dans Journal of Alternative and Complementary Medicine a montré que l'acupuncture a réussi à réduire les symptômes douloureux chez des adultes autistes.

➡️ Le soutien psychologique

Il permet de gérer la douleur elle-même et faire face à ses conséquences sur la santé mentale. Des approches comme la thérapie par l'art ou la musicothérapie peuvent aussi être bénéfiques.


 

Cela ressemble beaucoup à la fibromyalgie, cependant malgré ces similitudes les deux conditions ne sont pas identiques.


Développons un peu le sujet de la fibromyalgie


Fibromyalgie

La fibromyalgie est un syndrome complexe et chronique caractérisé principalement par des douleurs musculaires et articulaires diffuses, accompagnées d'une sensibilité accrue à la pression dans certaines zones spécifiques du corps, appelées "points sensibles" ou "points gâchettes". Ce trouble affecte principalement les muscles, les ligaments, et les tendons, et est souvent associé à une gamme de symptômes additionnels qui peuvent varier d'une personne à l'autre.


Contrairement à certaines croyances, la fibromyalgie est reconnue scientifiquement. Cependant, sa reconnaissance a été un processus complexe, et elle continue de susciter des débats au sein de la communauté médicale. Elle a été officiellement reconnue par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 1992, et elle figure dans la classification internationale des maladies (CIM-10). Elle est également reconnue par de nombreuses associations médicales, dont l'American College of Rheumatology (ACR), qui a proposé des critères diagnostiques standardisés dès 1990. Ces critères ont évolué au fil du temps pour inclure non seulement les douleurs diffuses, mais aussi d'autres symptômes comme la fatigue, les troubles du sommeil et les problèmes cognitifs.


Cette reconnaissance a été marquée par plusieurs défis, contrairement à d'autres maladies, elle ne peut pas être diagnostiquée par un test de laboratoire spécifique ou une imagerie médicale. Le diagnostic repose sur l'exclusion d'autres conditions et l'évaluation des symptômes, ce qui peut conduire à une certaine subjectivité. Pendant de nombreuses années, certains professionnels de la santé ont été sceptiques quant à son existence, la considérant comme une condition psychologique plutôt que physique. Ce scepticisme a certainement conduit à des retards dans le diagnostic et le traitement approprié.

Ses symptômes sont variés et se chevauchent souvent avec ceux d'autres conditions, comme les troubles dépressifs, l'anxiété, ou le syndrome de fatigue chronique, rendant le diagnostic encore plus difficile.


La recherche continue de progresser, avec des études explorant des pistes telles que les anomalies dans le traitement de la douleur par le système nerveux central, les dysfonctionnements du système nerveux autonome, et les facteurs génétiques et environnementaux. Il existe également un intérêt croissant pour l'exploration des liens entre la fibromyalgie et d'autres conditions comme le syndrome de fatigue chronique, les troubles du sommeil, et les syndromes de sensibilisation centrale.


Les symptômes principaux


  1. La douleur est généralement décrite comme une douleur sourde constante, souvent ressentie des deux côtés du corps et au-dessus et au-dessous de la taille. Cette douleur doit être présente depuis au moins trois mois pour que la fibromyalgie soit diagnostiquée.


  2. Les personnes souffrant de fibromyalgie se réveillent souvent fatiguées, même après de longues périodes de sommeil. Le sommeil est souvent perturbé par des douleurs, et d'autres troubles du sommeil, comme le syndrome des jambes sans repos ou l'apnée du sommeil, sont fréquents.


  3. Les personnes souffrantes peuvent éprouver des difficultés à se concentrer, à se souvenir d'informations, et à rester attentives. Ce phénomène est souvent appelé "fibro-brouillard" ou "brain fog".


  4. Outre la fatigue, beaucoup souffrent d'insomnie ou d'un sommeil non réparateur. Les interruptions fréquentes du sommeil dues à la douleur ou d'autres troubles du sommeil sont courantes.


  5. Symptômes supplémentaires : Beaucoup de personnes atteintes de fibromyalgie rapportent également des maux de tête fréquents, des troubles gastro-intestinaux (comme le syndrome de l'intestin irritable), une sensibilité accrue aux bruits, aux lumières, aux odeurs, ainsi qu'une raideur matinale.


Les causes et le facteurs de risque

La cause exacte de la fibromyalgie est inconnue, mais il est généralement admis que plusieurs facteurs peuvent contribuer à son développement comme la génétique, en effet, elle semble être plus fréquente chez les personnes ayant des antécédents familiaux de la maladie.

Certaines infections, passées ou présentes, peuvent déclencher ou aggraver la maladie tout comme un traumatisme physique, comme un accident de voiture, ou un stress émotionnel important. De plus, la fibromyalgie pourrait être liée à des anomalies dans la manière dont le système nerveux central traite les signaux de douleur.


Le diagnostic

Son diagnostic est difficile car ses symptômes ressemblent à ceux d'autres maladies, et il n'existe pas de test spécifique pour la diagnostiquer. Les médecins se basent sur les antécédents médicaux du patient, la présence de douleurs diffuses pendant au moins trois mois, et l'exclusion d'autres conditions qui pourraient expliquer les symptômes.


Le traitement

Il n'existe pas de remède pour la fibromyalgie, mais plusieurs approches peuvent aider à gérer les symptômes :

  1. Médicaments : Les médicaments prescrits peuvent inclure des analgésiques, des antidépresseurs, et des anticonvulsivants pour réduire la douleur et améliorer le sommeil.

  2. Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : Cette forme de thérapie peut aider les patients à gérer le stress, la douleur, et les troubles du sommeil associés à la fibromyalgie.

  3. Exercice physique : L'exercice régulier, comme la natation, la marche, ou les exercices de faible intensité, peut aider à réduire les symptômes et à améliorer la qualité de vie.

  4. Techniques de relaxation et gestion du stress : Le yoga, la méditation, et d'autres techniques de relaxation peuvent être bénéfiques pour gérer les symptômes.

  5. Accompagnement psychologique : Le soutien psychologique, y compris la thérapie de groupe, peut être essentiel pour aider les personnes atteintes de fibromyalgie à faire face aux défis quotidiens de la maladie.


Etrange similitude, et pourtant...

Ces deux conditions partagent en effet plusieurs caractéristiques en matière de douleur et d'expérience subjective, ce qui peut parfois rendre leur distinction complexe.

Douleurs chroniques autisme et fibromyalgie

Les similitudes


  • Dans les deux cas, les patients rapportent des douleurs diffuses qui peuvent affecter différentes parties du corps. Cette douleur peut être constante et variable en intensité, souvent décrite comme une douleur sourde ou des sensations de brûlure.

  • Les personnes autistes tout comme celles souffrant de fibromyalgie, peuvent présenter une hypersensibilité aux stimuli sensoriels (bruit, lumière, toucher). Cette sensibilité peut amplifier la perception de la douleur, rendant les stimulations mineures intolérables.

  • La fatigue chronique et les troubles du sommeil sont des symptômes communs aux deux conditions. Les individus souffrent souvent d'un sommeil non réparateur, qui aggrave encore les symptômes de douleur et contribue à un cycle de mal-être.

  • Les deux groupes peuvent également éprouver des troubles cognitifs tels que des difficultés de concentration, de mémoire, ou ce qu'on appelle couramment le "brouillard mental". Ces symptômes sont souvent associés à l'impact psychologique de vivre avec une douleur chronique, entraînant de l'anxiété ou de la dépression.

  • Les troubles gastro-intestinaux sont fréquents dans les deux cas. Dans la fibromyalgie, comme dans le TSA, on observe souvent des syndromes comme le syndrome de l'intestin irritable, qui exacerbe les douleurs abdominales chroniques.

  • Elles sont toutes deux des conditions souvent mal comprises, sous-diagnostiquées, et mal traitées. Le manque de compréhension clinique approfondie dans ces domaines entraînent des retards dans la reconnaissance des symptômes et l'accès à des traitements efficaces.


Les différences


  • La fibromyalgie est considérée comme un syndrome centralisé de sensibilisation de la douleur, tandis que les douleurs chroniques chez les personnes autistes peuvent être liées à une combinaison de facteurs, y compris des comorbidités physiques (comme les troubles gastro-intestinaux ou l'épilepsie), des troubles du système nerveux autonome, et des particularités sensorielles propres au TSA.

  • Chez les personnes TSA, les comportements répétitifs ou les particularités posturales peuvent directement contribuer à certaines formes de douleurs chroniques, comme les douleurs musculo-squelettiques, ce qui est moins souvent le cas dans la fibromyalgie.

  • La fibromyalgie a des critères diagnostiques établis basés sur la douleur diffuse et la sensibilité à des points spécifiques du corps. En revanche, les douleurs chroniques associées au TSA ne disposent pas encore de critères diagnostiques standardisés spécifiques et sont souvent identifiées dans le cadre d'une évaluation globale de la santé de la personne autiste.


 

Je ne suis pas médecin, mais on ne m'enlèvera pas l'idée que, peut-être, un jour, on se rendra compte que les deux conditions sont liées... Et je ne suis pas la seule à penser que des connexions profondes pourraient exister entre elles. Bien que la recherche médicale actuelle traite ces deux conditions comme distinctes, il est possible que des découvertes futures révèlent des liens sous-jacents qui ne sont pas encore bien compris.


Voici quelques hypothèses et réflexions qui soutiennent cette idée :


1. Sensibilisation centrale

La fibromyalgie est souvent décrite comme un syndrome de sensibilisation centrale, où le système nerveux devient hypersensible aux stimuli. Dans le TSA, on observe également une hypersensibilité sensorielle. Cette similitude dans la façon dont le système nerveux central traite les signaux pourrait suggérer des mécanismes communs ou des interactions entre les deux conditions.


2. Des facteurs génétiques communs

Certaines études ont suggéré que des facteurs génétiques pourraient prédisposer les individus à des troubles de la perception de la douleur, de l'hypersensibilité sensorielle et de la régulation émotionnelle. Si des gènes communs sont identifiés dans les deux conditions, cela pourrait renforcer l'idée d'un lien entre le TSA et la fibromyalgie.


3. Des comorbidités partagées

Les personnes avec un TSA et celles avec la fibromyalgie partagent souvent des comorbidités, telles que les troubles gastro-intestinaux, les troubles du sommeil, et l'anxiété. La présence de ces conditions dans les deux groupes pourrait indiquer une vulnérabilité commune à certains types de dysfonctionnements corporels.


4. Stress et réponse inflammatoire

Le stress chronique est un facteur clé dans l'aggravation des symptômes des deux conditions. Certaines théories suggèrent que le stress peut entraîner une inflammation systémique de bas grade qui, à son tour, pourrait jouer un rôle dans les symptômes de la fibromyalgie et du TSA. Si cela se confirmait, cela pourrait fournir un autre point de connexion entre les deux conditions.


5. Expériences de terrain

Même si la science n'a pas encore établi de lien direct entre le TSA et la fibromyalgie, les témoignages et les expériences personnelles de ceux qui vivent avec ces conditions sont précieux. De nombreuses personnes autistes rapportent des douleurs chroniques similaires à celles de la fibromyalgie, ce qui suggère que ces conditions pourraient partager des mécanismes communs qui ne sont pas encore complètement explorés par la recherche.


6. Recherche future

Le domaine de la neurologie et de la neuroimmunologie est en constante évolution. Ce que nous savons aujourd'hui est peut-être seulement la pointe de l'iceberg. Il n'est pas exclu que la recherche future découvre des liens entre d'autres syndromes de sensibilisation centrale.


 

Pour conclure, bien que nous ne puissions affirmer avec certitude que le TSA et la fibromyalgie sont directement liés, cette "intuition" pourrait bien être confirmée par de futures recherches. La médecine évolue constamment, et ce que nous considérons aujourd'hui comme des conditions distinctes pourrait un jour être compris comme faisant partie d'un spectre plus large de dysfonctionnements neurologiques ou immunitaires interconnectés. L'important est de continuer à explorer ces pistes avec curiosité et rigueur scientifique.


Une similitude troublante


Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating

Actuellement dans votre boutique

bottom of page